lundi 28 mai 2007

Au détour de la guerre ordinaire...

Ma famille m’appelle drôlement souvent ces derniers temps, je trouve.

Hier soir, surprise: ma sœur au téléphone.

J’ai vraiment été étonnée. Je pensais qu’on ne se parlerait plus avant… au moins 3 mois, eu égard à notre dernière conversation. Comme quoi, la vie est pleine de surprises.

Elle a commencé à me faire une brillante démonstration de l'élasticité des limites du culot en entamant immédiatement, et le plus sereinement du monde, le récit détaillé et très enthousiaste de ses dernières vacances.

Sauf que ces derniers temps, je n’arrive plus à me concentrer sur les longs monologues égocentriques.

Bref, au bout d'une quinzaine de minutes, j’ai commencé à penser à tout autre chose, semant des « hun hun » par-ci par-là lorsqu’elle reprenait son souffle.

Bien évidemment, elle a très vite réalisé que je ne l’écoutais plus. « Mais tu fais quelque chose en même temps ou quoi? Tu ne m’écoutes pas, là! ». Je lui ai répondu que je me posais des questions sur les médicaments que je prenais (« Est-il sûr et certain que je peux arrêter le Brexin au bout de dix jours? Ne vaut-il pas mieux continuer jusqu'à ma prochaine consultation avec le docteur Foldès? Et si je l'appelais pour vérifier *? »).

« Ah. C’est fait alors? » me questionna t’elle (elle n’était pas au courant que mon opération avait eu lieu puisque la seule fois où je lui en ai parlé, en ce funeste dimanche de mortification, la date de l’intervention n’avait pas été évoquée…)

« Oui, mercredi 16 Mai », ai-je répondu.

Silence au bout du fil.

J’ai attendu (chat échaudé craint l’eau froide), puis quand il m’a semblé qu’elle attendait que je lui en dise un peu plus, j’ai prudemment commencé à lui décrire mes malheurs au royaume de la douleur.

C’est là que c’est arrivé. C’est fou ce don qu’a ma sœur pour me couper le sifflet en quelques mots.

« Ne parle pas en français ! Ne parle pas en français ! Parle en mandingue » me dit-elle d’un ton affolé.

« Hein? Pourquoi? Qu’est-ce qui se passe? »

« J’ai les mains prises et j’ai mis le haut-parleur là ! » me dit-elle. Avant d'ajouter, en mandingue : « Il est dans la pièce avec moi, il pourrait entendre ! »

!!!!!!!!

J’en suis restée sans voix. Littéralement.

Son compagnon n’est pas au courant. Il ne sait pas qu’elle a été excisée.

Mon Dieu!

Au moment où je réalisais ce qu'elle venait de dire, une surprenante chape de chagrin et d’anxiété pour elle s’est abattue sur moi.

Mon Dieu!

Mais comment va-t-elle faire? Elle va le lui cacher toute sa vie? A-t-elle le droit de ne rien dire? Est-ce que ça n'est pas néfaste pour son couple?
N’est-ce pas trop tard pour lui en parler de toute façon? Je veux dire, ça fait plusieurs années qu’ils sont ensembles et deux ans qu’ils vivent ensemble... Alors si elle décidait de le lui dire maintenant, ne lui en voudrait-il pas de le lui avoir caché pendant toutes ces années?

En même temps, ça me va bien de crier à la catastrophe alors que je n’ai pas eu à me poser ces questions. En vérité, je ne sais pas si c'est grave et s'il y a lieu de s'affoler.

Parce qu'avant d’être mon amoureux attitré, mon homme était un ami, un très bon ami même. Un ami dans les bras duquel j’avais pleuré à chaudes larmes après cette horrible visite chez le gynécologue qui m’avait dit que mon excision n’était pas grave (« c’est fait, c’est fait, que voulez-vous... » avec ce petit ton de reproche qui m’avait crucifiée) et que bon, ben je n’aurais jamais d’orgasme et qu’il fallait l’accepter (« il y a des femmes qui n’ont jamais d’orgasme de leur vie et vous en faites partie, voilà tout »).

Alors quand nous sommes sortis ensemble, il savait que j’avais été excisée. Et je n’ai pas eu à vivre ce moment, que je suppose très très difficile, de la révélation de son excision à son amoureux.

La conversation a beau s’être terminée sur un chuchotement de sa part (« je te rappelle dans la semaine ») qui m'a laissé penser qu’elle voulait peut-être enfin parler de son excision avec moi, je me sentais accablée.

Mais qu’est-ce qu’elle va faire?

Mince de mince, je suis triste pour ma sœur.

Et je ne sais plus quoi faire de notre hache de guerre.


* je l'ai appelé et il faut bien arrêter le Brexin au bout de dix jours

23 commentaires:

Anonyme a dit…

"Je ne sais plus quoi faire de notre hache de guerre "...
Oui, J'avoue : ça m'a fait éclater de rire ! :-))

Sinon, c'est possible de ne pas se rendre compte qu'une femme est excisée ?...
Enfin, j'espère que cette question n'est pas malvenue, mais il me semble qu'il doit y avoir quand même quelques différence notables ?

lalita a dit…

Je trouvais que ça commençait bien.... Mon dieu comme je suis...j'ai le coeur serré en pensant à ta soeur !
Je ne trouve pas de mots.
Ma question rejoint celle de geralda.
En même temps, j'imagine ton choc puisque je le ressens moi-même ! Je pense tristement à mes deux soeurs et leur déni.
Je t'embrasse affectueusement.

Anonyme a dit…

Bonsoir, je suis contente de voir que tu vas bien.

Je suis aussi contente de ce que tu te rendes compte que les décisions que tu as prises et les choix que tu as fait te placent sur un autre plan. Tu as grandi alors que les membres de ta famille n'ont pas évolué, enfin si un peu, mais c'est toi le facteur déclenchant.

Ce n'est pas plus confortable comme position, mais au moins c'est un choix et non quelque chose d'extérieur que tu subies.

Bonne continuation. :o)
PS. Tu as beaucoup de courage.

Anonyme a dit…

Oui, il est absolument possible qu'un homme ne se rende compte de rien !
Il ya différentes formes d'excisions et celles pratiquées en milieu mandingue est une "simple" abblation du clitoris donc l'homme ne s'en rend pas compte à moins qu'il soit professionnel de santé(gynéco ou autre).
Papillon, enterre ta hache de guerre !
Ta soeur n'a pas pu discuter avec toi de ton excision lors de votre dernier entretien téléphonique probablement parce que son homme n'était pas loin et qu'elle craignait qu'il entende votre conversation.
J'ai mal pour ta soeur, parce que quand on a caché quelque chose au départ, il est difficile de l'avouer par la suite ....mais il faut qu'elle saute le pas, ça sera certainement mieux pour son couple !
Bon courage Papillon, tu as retrouvé ton corps et j'espère que tu vas retrouver ta famille pour un nouveau départ....
Moi, dans une semaine,ce sera mon tour et j'ai hâte d'y être . Vivement le 06 juin, pour qu'enfin je retrouve mon corps !

Anonyme a dit…

Coucou petit papillon!
je suis contente de lire ton témoignage, contente que tu te sois retrouvée, contente que ton papa t'ait téléphoné...
en ce qui concerne ta soeur, je pense qu'en ce moment c'est elle qui a besoin de toi, n'est-il pas possible de vous rencontrer, seules, pour parler de vive voix? Je pense que c'est dur de parler de ces choses là au téléphone.
Quant à tes collègues, amis, voisins, tu n'es pas obligée de parler de choses aussi personnelles.

papillon a dit…

Ben oui, Geralda, je suis toute godiche avec ma hachette dans les mains, là. Je ne veux pas l'enterrer tout de suite, Coucoune, parce que je ne crois pas encore que le drapeau blanc ait été sorti, mais j’y pense. Je crois que je vais la ranger dans un coin et voir venir.

Ca fait tout bizarre de partir en guerre et de rencontrer un déni douloureux, Lalita , c’est vrai. En plus, ne pas pouvoir la forcer à accepter de l’aide, être impuissante, c’est un peu un crève-cœur, je trouve. Et c’est pour ne pas être rejetée une énième fois et parce que je crois que c’est à elle de faire le premier mouvement pour demander de l’aide, que je ne veux pas organiser une entrevue avec elle, Laety. Je lui ai dit que j’avais des réponses, j’attends maintenant qu’elle me pose les questions…

Oui, chèr(e) Anonyme, ma position, si elle n’est pas facile à tenir, me plaît en ceci que j’assume maintenant un peu plus ma situation. En réfléchissant à tous ces coups de fil que je reçois en ce moment, j’ai pensé que peut-être ma famille bougeait parce que moi j’ai bougé. En tout cas merci beaucoup pour ton commentaire !

Je suis d’accord avec Coucoune : un homme peut tout à fait ne pas se rendre compte que sa compagne est excisée si cette excision ne touche que le clitoris et les petites lèvres. A moins d’aller y voir de très près, il peut tout à fait l’ignorer. De plus, mon homme me dit que la cicatrice de l’excision, si elle n’est pas fine, peut peut-être être confondue avec le clitoris.
Bref, il y a des cas comme celui de ma sœur où si la femme ne le dévoile pas, l’homme passe totalement à côté.

Coucoune, tu verras, il arrivera vite ce 06 Juin :)

Anonyme a dit…

Quelle émotion dans ce texte et dans cette situation, que tu as si bien décrite, comme d'habitude ... Je crois qu'effectivement la hache de guerre peut être sinon enterrée (on ne sait jamais...), du moins remisée pour plus tard (et je te souhaite que plus tard n'arrive jamais !).
Mais quelle vie que celle de ta soeur, dans la dissimulation et l'angoisse ! Elle semble avoir si peu confiance dans l'amour de son copain (à moins que ce ne soit en elle-même...). Je la plains beaucoup.
Et je te fais de gros bisous, ma grande courageuse :o))

Nono & Thomas a dit…

Coucou Papillon !

Qu'est ce ça doit être dur pour ta soeur, mais pour toi également parce finalement ça doit te faire de la peine.
Ta soeur doit certainement essayer de le cacher le plus possible, et je me dis que d'une certaine manière, elle doit peut être t'envier, toi qui a réussi à sauter le pas.
Elle, son ami n'est même pas au courant. D'ailleurs j'ai une question :
- Si on connait l'anatomie de la femme, est-ce qu'on peut voir si une femme a été excisée ? Je pense que oui mais bon, tu me dis que son ami n'est pas au courant. Peut être qu'il le sait mais que lui aussi fait comme si de rien n'était.
Ah la la. Je me dis que t'aimerais bien pouvoir l'aider ta soeur.

En tout cas je me dis que même si elle semble jouer la carte de l'indifférence ou de l'ignorance, ce n'est pas la cas.

Et toi tu vas mieux apparemment ?
Allez je te fais de gros bisous !

Nono

papillon a dit…

Merci Christine pour tes gentils mots me concernant, ils me font chaud au cœur. Pour ma sœur, c’est la trêve, là. Je vais mettre cette hache dans un placard. En fait, j’ai perdu mes repères par rapport à elle, je ne vois plus tellement d’intérêt à cette compétition permanente entre nous (elle a un an et demi de plus que moi). D’ailleurs je me rends compte que je n’ai pas « paradé » devant elle avec ma décision de me faire opérer la dernière fois.
La question, c’est bien la confiance (en elle-même et en lui). Et ce qui me rend triste, c’est que je crois qu’il y a une faille dans sa confiance en elle. Et puis j’imagine sa peur…

Tu sais, Nono, ça me démange de l’appeler pour lui proposer mon aide (que ce soit mon oreille ou plus). Mais j’ai peur qu’elle m’envoie promener et je crois qu’il faut qu’elle fasse le premier pas d’abord (ne serait-ce que pour me signaler qu’elle est prête à en discuter et m’inciter à lui en parler). Finalement, si elle est envieuse, peut-être qu’elle voudra faire comme moi et se lancer dans sa reconstruction…

Nono, si on connaît l’anatomie de la femme, normalement, on peut se rendre compte qu’une femme a été excisée. Mais on peut peut-être passer à côté. J’ai lu que parfois, le clitoris était très « enfoncé » et difficile à localiser. Alors si l’excision n’abîme pas trop les petites lèvres, il se peut qu’on n’y voie que du feu, voire, comme je le disais dans mon commentaire précédent, que l’on prenne la cicatrice pour le clitoris lui-même…
Je vous embrasse toutes les deux :)

Anonyme a dit…

Bon, j'allais dire ausssi : enterre-la. Mais finalement ta soeur a l'air un peu imprévisible alors pose-la (à portée de la main).
Il est vrai que je n'aimerais pas être à sa place.
Mais je crois aussi que tu as raison d'attendre que la démarche vienne d'elle.
Chuis pas constructive là, mais je m'endors, pardonne-moi.
Bises,
lilou

lalita a dit…

Bonjour papillon.
Au fait, tu as repris le boulot non ? Comment ça s'est passé ? Pas trop dur ? Pas trop de questions indiscrètes ?
Bonne journée à toi !

Anonyme a dit…

Bonjour Papillon,
ce n'est pas tous les jours faciles entre soeurs (j'en sais quelque chose ;-)), et là le sujet est très douloureux.

Si c'est ta soeur aînée, il a aussi sans doute de la jalousie : tu es plus jeune, mais tu as su l'accepter, en parler avec ton homme, te lancer dans une reconstruction, alors qu'elle est encore plus ou moins dans le déni...
Mais je crois que le plus important pour elle, avant de penser aux conséquences sur son couple (sauf si cela la fait bouger) c'est de penser à sa vie à elle.
Tu ne peux pas simplement lui dire que si elle souhaite parler de tout cela, tu es là, avec ta propre expérience ? Après, c'est à elle de faire son chemin. En même temps, là aussi, tu es dans la position de la cadette qui en "sait plus" que son aînée. parfois pas facile à assumer, des deux côtés !

Et sinon comment vas-tu aujourd'hui ?
Bonne journée !

papillon a dit…

:) Lilou

Oui, j’ai recommencé à travailler lundi, Lalita. Ca a été un peu difficile pour moi de me concentrer de nouveau sur mon travail, j’avais l’impression d’être partie des semaines alors que je n’ai été absente que 13 jours. Des questions, il y en a eu et même beaucoup. Mais d’une part, suite au billet et aux commentaires sur le thème des questions, j’ai pris des résolutions mais en plus, le fait que j’ai été hospitalisée s’est ébruité et ça m’a énervée. Alors j’ai été laconique en disant que « j’allais bien maintenant, c’était l’essentiel » et en refusant de m’étendre sur la question « c’est assez personnel, je n’ai pas trop envie d’en parler ». Ca a marché à merveille. J’ai la paix.

Tu mets le doigt sur un élément très important du rapport que j’ai avec ma sœur, Moïra : Elle est l’aînée, mais notre différence d’âge est si faible que j’ai du mal à l’accepter. De son côté, oui, mes initiatives l’agacent souvent si elle ne les a pas prises avant. D’où les grincements.
Je trouve ton idée de lui faire part de ma disponibilité très bonne. Je m’en vais lui écrire un e-mail de ce pas…

Sinon, aujourd'hui, je vais plutôt bien. Merci. :)

Anonyme a dit…

complètement hs Papillon : tu devrais vérifier le lien sur ton dernier commentaire chez Hélène, il est bizarre... Autrement, bisous, et guéris vite !

PS: efface le commentaire si tu veux, il n'est pas très constructif...

papillon a dit…

Ah oui, tu as raison sourisdansroquefort.
Flûte, je ne peux pas éditer...

papillon a dit…

Moïra, j'ai envoyé à ma soeur un mail disant que j'étais là si jamais un jour elle avait envie de discuter d'excision et de reconstruction et elle m'a répondu!!!!!
Très vite d'ailleurs.
Elle m'a remerciée et elle m'a dit que quand elle serait prête, elle m'appelerait.
C'est choueeeette!

lalita a dit…

Papillon, arrête de raconter mon histoire avec ma soeur "ainée" ! :-)

Anonyme a dit…

Bonjour,

Super, Papillon ! Je suis ravie pour toi !
Maintenant, elle sait que tu es disponible, et tu sais que tu dois la laisser prendre le temps dont elle a besoin.

Tu sais, les histoire de soeurs, je connais, et c'est tellement plus simple quand on est à l'extérieur !(la prochaine fois que j'ai un conflit avec l'une des miennes, je te demanderai conseil ;-))

Bonne journée !

Anonyme a dit…

Ben moi aussi je suis sciée qu'un homme puisse ignorer l'excision de sa compagne ! Sans aller mettre le nez dessus, et s'il a déjà eu d'autres histoires dans sa vie, il doit bien sentir que ça n'est pas comme d'habitude ? Si en plus elle n'a jaamis d'orgasmes, il ne se pose pas de questions ?
Excuse ma virulence, mais ça me fait toujours un peu grimper aux rideaux, ce genre de truc, parce que pour beaucoup de mecs c'est bien confortable, de ne pas se poser de questions...

papillon a dit…

Lalita, je te jure sur mes antennes que je ne fais pas exprès :)
Moïra, d'accord si je peux continuer à bénéficier de tes excellentes idées!
Hélène, tu as raison d'être en rogne, je trouve. Parce qu'au fond, quand un homme ne réalise pas que sa compagne a été excisée, il y a quand même de bonnes chances que ce soit parce qu'il ne fait pas attention au plaisir de sa belle, ni aux moyens de lui en procurer.
D'un autre côté, il n'y a pas que des égoïstes de la galipette, il y a aussi des femmes qui disent avoir des orgasmes malgré leur mutilation (et dans ce cas, ça peut être difficile pour le jeune mâle de se rendre compte) et puis des femmes qui simulent...
N'empêche, quand j'y pense, je frissonne à l'idée que dans un couple, l'homme puisse se foutre totalement de savoir si la femme a du plaisir avec lui ou pas. Ca me fait plus que frissonner, ça me fait carrément flipper... Je me demande si le copain de ma soeur se pose des questions...

Anonyme a dit…

"Je ne sais plus quoi faire de notre hache de guerre"
Enterre-là, en tout cas momentanément ! Tu pourras toujours la déterrer si nécessaire.
Comme je te le disais précédemment, la parole est incroyable. Tu prêtais finalement à ta soeur de l'indifférence et de l'égoïsme et c'est de la peur et de l'angoisse qui se révèle.
Tu as eu la chance ou plutôt l'intelligence et le courage de faire tout ce chemin, si tu lui tends la main --sans hache au bout-- ;) tu pourras peut-être l'aider.
Je m'absente une semaine et n'aurai peut-être pas de connection internet, donc je ne pourrais pas passer sur ton site d'ici un moment.
Bises.
Claude

papillon a dit…

Claude, tu as raison, la parole est quelque chose de merveilleux. Vivement que ma soeur soit prête à parler de l'excision et de la reconstruction. Tout ce temps qui passe... Je trouve ça dommage pour elle.
Bon voyage et à très vite!

Anonyme a dit…

Je suis tout de même surpris que son homme ne s'en soit pas aperçu, si du moins il avait une expérience préalable avec des femmes non excisées.

Lors des "préliminaires" ou d'un rapport sexuel, l'excitation de la femme fait que le clitoris et les petites lèvres gonflent, il suffit de passer les doigts dessus, il est difficile à rater. Du moins était-ce le cas avec toutes mes partenaires.

Et l'excision semble difficile à rater si le partenaire pratique un cunnilingus ou simplement une masturbation soignée sur la femme...

Enfin, si l'excision empêche tout orgasme, l'homme devrait s'en apercevoir... Je sais bien que certaines femmes simulent, mais il y a des choses qu'on ne simule pas (la lubrification abondante à l'approche de l'orgasme, les spasmes, etc.).