lundi 30 juillet 2007

Auto-pression sexuelle

Les choses ont franchement évolué par ici.

Mon clitoris a rétréci. Littéralement. Finalement, je m’inquiétais pour rien. Au fil des jours et des applications de JONCTUM, il a régulièrement perdu en volume jusqu’à atteindre la taille discrète d’un bouton de rose.

En outre, il est maintenant entièrement brun, comme le reste de ma peau.

Et pour couronner le tout, les sensations douloureuses sont en voie de disparition. La seule zone encore sensible est située à l’avant, là où il y a les fils. Parce que oui, ces satanés fils sont toujours solidement en place. Ca m’agace drôlement d’ailleurs. Pourtant, pratiquement quatre semaines se sont écoulées depuis ma dernière consultation à la clinique Louis XIV et les fils auraient dû tomber il y a bien deux semaines.

Pfff…

Enfin, je patiente, je patiente. Je deviens une championne de la patience, même.

Malgré ces bonnes nouvelles, j’ai été assaillie par mille pointes de culpabilité ces dernières semaines.

Chacune de ces pointes me parlait de la frustration de mon homme. J’y pensais d’autant plus que mon clitoris était pratiquement cicatrisé, ce qui ne me laissait aucune excuse, aucune justification pour ne pas reprendre la question sexuelle là où je l’avais laissée.

Mon chéri me serinait qu’il préférait que je patiente, qu’il voulait attendre que je sois prête dans ma tête aussi. Et moi, je me sentais mal de le faire attendre.

Ca faisait si longtemps qu’on n’avait pas fait l’amour que j’avais du mal à le croire quand il me jurait qu’il ne m’en voulait pas de cette si longue abstinence. Sept semaines et demi d’attente sereine? Non, je n’y croyais pas une seule seconde. Je pensais qu’il disait ça par gentillesse, par amour ou que sais-je et qu’il m’épargnait son insatisfaction.

Il a dû me répéter encore et encore que, bien que faire l’amour lui manquait, il voulait que nous profitions tous les deux de nos ébats et que pour cela, il était prêt à attendre longtemps s’il le fallait. Il a dû le répéter parce que ça ne correspondait pas à ce que je croyais savoir des hommes.

Pour moi, un homme a envie de faire l’amour tout le temps. Et si sa partenaire est indisponible trop longtemps, et bien il s’en va voir ailleurs. Ca paraît simpliste mais il m’est apparu que c’est exactement ce que je pensais. Bien sûr, un homme amoureux patiente trèèèèèèès longtemps, mais quand même, ce que je crois, c’est que sans sexe, point de salut !

Alors plus de deux mois d’abstinence, c’est l’antichambre de la rupture dans mon esprit!

Il m’a fallu beaucoup de temps pour faire vaciller cette croyance. Et en attendant, je me fabriquais une petite angoisse dont il faudra que je parle à ma psy à son retour de vacances.

Ce que révèle cette peur d’être quittée pour défaut de sexe, c’est la prééminence du plaisir de mon homme dans mon esprit. Jusqu’ici, ses besoins, envies et son rythme ont plus nourri notre vie sexuelle que les miens. Ma libido faiblarde se contentait de peu et se nourrissait beaucoup de l’envie de lui faire plaisir.

En poussant le raisonnement plus loin, je dirais que j’étais « à la disposition » de mon homme. Ne pouvant lui faire plaisir pendant ma cicatrisation, j’avais la sensation de manquer à mon devoir, d’être prise en défaut.

Triste constat de la réussite complète de l’excision que j’ai subie : je suis une femme docile, sexuellement soumise au désir masculin. J’avais, et j’ai toujours, l’esprit braqué sur les besoins sexuels de mon homme, niant totalement les miens.

Ca me rappelle ma voisine de chambre à la clinique qui me disait que son mari, qui travaille en province, ne comptait pas revenir à Paris avant les six semaines de cicatrisation annoncées. Elle trouvait ça normal : «On ne peut pas faire l’amour alors bon… à quoi ça sert qu’il vienne?». Sur le moment, j’ai trouvé ça abominable. Ca m’a choquée, pour dire le vrai.

Et maintenant, je me rends compte que je pense comme elle, au fond.

Je suis convaincue que c’est une vision des choses qui découle du fait d’avoir été excisée et de la sexualité qu’on a ensuite, une fois adulte.

Ma docilité en matière sexuelle, ma subordination au désir masculin, voilà ce qui s’est lentement tricoté dans ma tête depuis mon excision.

Ca me fait monter les larmes aux yeux, cette idée. Ca me met dans une colère noire et en même temps, ça me rend triste.

Alors c’est tout ce que ma mère voulait pour moi? Que je sois soumise à un homme? Que je sois sa chose sexuelle? C’est cet avenir de femme-là qu’elle a choisi pour moi? Ou alors elle n’y a même pas réfléchi? Après tout, si elle est excisée elle-même, c’est peut-être des questions qui ne lui viennent pas à l’esprit tellement il lui semble normal de n’avoir aucune prérogative sexuelle quand on est une femme?

Je suis écœurée. Je n’ai même pas envie de les poser ces questions. Je n’en peux plus de découvrir à quel point l’excision est une tragédie pour ses victimes.

Je sens que j’ai encore bien du chemin à parcourir avant de m’épanouir. Des kilomètres, même. Le prix à payer pour réparer les pots cassés me parait lourd, très lourd. Purée, ça m’énerve à un point, ce constat!

Mon homme m’a proposé d’aller consulter un sexologue, dans quelques mois, « pour apprendre à bien faire l’amour ». C’est une bonne idée, je crois. Parce que même si nous avons repris nos ébats (pianissimo, cette fois, on a retenu la leçon) et que ça se passe relativement bien, je me rends compte que je ne sais pas, au fond, comment on fait bien l’amour…

jeudi 12 juillet 2007

A petits pas...

Entre mon clitoris et moi, la glace se rompt de plus en plus.

Avant, à l’époque de la Bétadine diluée, il y avait une compresse entre lui et moi lorsque nous nous rencontrions. Mais maintenant, mes toilettes intimes me en contact direct avec mon précieux organe, créant une nouvelle forme d’intimité.

Au début, j’étais très intimidée. Je le touchais à peine, très précautionneusement et en retenant mon souffle. Il revenait de loin et je ne voulais surtout pas l’ennuyer en insistant lourdement pour qu’il se dévoile.

Puis, les jours passants, comme je n’essuyais aucune rebuffade, je suis devenue plus familière avec lui. Ma timidité a alors cédé la place à une grande curiosité. J’étudie sa forme, j’explore les plis et recoins de ses alentours, j’évalue sa taille, j’essaie de le sentir « de l’intérieur », bref, je me promène dans la région en toute liberté.

Et c’est avec un plaisir mâtiné de soulagement que j’ai constaté dernièrement lors d’une exploration, que mon clitoris avait diminué en volume. Je le trouvais énorme, pour dire les choses franchement. Et ça m’inquiétait drôlement. J’avais peur qu’il reste comme ça, planté dans mon intimité comme un iceberg dans un lac.

Bon, je n’ai pas envie non plus qu’il devienne tout riquiqui, ça m’ennuierait, c'est sûr. L’idéal, en fait, ce serait qu’il garde sa taille actuelle.

Je ne sais pas si c’est la crème que j’applique tous les matins ou l’utilisation du savon de Marseille, mais son aspect a beaucoup changé cette dernière semaine. Non seulement il est plus petit, mais en plus, il change de couleur. Du rose vif, il est passé à un rose saumon très chic. J’imagine qu’il ne faudra que quelques semaines avant qu’il vire au marron.

En plus, maintenant qu’il ne prend plus toute la place, je vois ENFIN mes petites lèvres. Je suis rassurée. Je dirais même que je suis franchement ravie. Elles me paraissent plutôt jolies, toutes menues qu’elles sont. Et elles adoucissent l’aspect de mon sexe, je trouve.

Bon, comme un fait exprès, les fils ne sont toujours pas tombés. Ca m’inquiète un peu mais le docteur Foldès ayant parlé « des prochaines semaines », je patiente…

A l’annonce de toutes ces bonnes nouvelles et puisque nous avions la bénédiction du chirurgien, mon homme et moi avons tenté de nous remettre au sport en chambre, dernièrement.

Nous commençâmes en fanfare, heureux de refaire enfin l’amour.

Mais alors que les choses allaient bon train, je me sentais de plus en plus crispée. J’avais peur. Peur de blesser mon clitoris dans le feu de l’action, peur que mon homme me fasse mal en me caressant, peur d’avoir mal à cause des fils…

Alors, évidemment, ça n’a pas loupé : j’ai eu plus mal qu’autre chose. Au point d’interrompre les festivités.

Ca m’a fichu un sacré coup au moral, ces ébats catastrophiques. J’ai été triste toute la journée du lendemain. Triste, déçue et un peu découragée aussi.

Tout ça pour ça ?!

Sept semaines d’abstinence pour ça ??

Pfff….

Mon homme m’a consolée en me disant qu’on n’était pas pressés et qu’il me fallait sans doute un peu de temps pour me rassurer, pour ne plus avoir peur de me blesser.

Il a raison, je pense. Mais bon, il me reste quand même une petite déception sur le cœur.

Je croyais vraiment que j’étais prête.

Bon, c’est vrai que j’appréhende les frôlements imprudents avec mon clitoris. J’ai peur d’éprouver une douleur fulgurante ou quelque chose de sinistre dans le même genre en cas de contact trop abrupt.

Pourtant, il est bien moins désagréablement sensible. Avant-hier, je me suis même risquée à mettre un pantalon. Prudente, j’ai choisi un pantalon assez large voire trop grand pour moi, histoire d’être à l’aise. Ce n’est qu’à la fin de la journée que j’ai ressenti une gêne.

Pour l’heure, je suis revenue à mes chouchoutes, les jupes, mais je trouve l’essai prometteur.

Ma relation avec mon clitoris et sa cour n’en est qu’à ses balbutiements. Je fais le vœu que nous finissions, mon clitoris et moi, par nous entendre comme larrons en foire, et ce, dans un avenir très proche…

jeudi 5 juillet 2007

Hip hip hip!

Il pleuvait très fort mardi après-midi lorsque j’ai quitté Paris pour me rendre à ma seconde consultation postopératoire à la clinique Louis XIV. J’avais les pieds trempés et pourtant, j’étais d’humeur sereine. Dans le RER qui m’emmenait vers Saint-Germain-en-Laye, je n’éprouvais rien de particulier.

Pourtant, à l’approche de la gare, une tension irrationnelle m’a saisie. Alors que je cheminais vers la clinique, dans la ville ensoleillée, elle a grandi et a commencé à engourdir mes jambes.

Comme j’étais arrivée en avance, je me suis arrêtée dans un café, le même que celui où j’avais attendu l’heure de ma première consultation. La tension qui m’étreignait s’est alors muée en peur diffuse.

Ce qui me travaillait le plus, c’était l’idée que ma cicatrisation était peut-être trop lente et qu’il allait peut-être falloir que je revienne à Saint-Germain-en-Laye. Je n’avais pas envie de revenir. Pas avant longtemps, en tout cas.

Il y avait très peu de personnes dans la salle d’attente. Peu de personnes et pas de femmes noires. J’en ai été surprise mais je n’ai pas eu le temps de m’interroger car, à peine assise, j’ai aperçu le docteur Foldès qui se dirigeait vers sa secrétaire. Et curieusement, je n’ai pas été aussi saisie et troublée de le voir que les fois précédentes.

Je n’ai pratiquement pas attendu. Quittant le bureau de sa secrétaire, il est entré dans la salle d’attente et m’a appelée. C’est à ce moment-là que j’ai remarqué que ma peur avait reflué.

Dans son bureau, il a commencé par plaisanter sur ma guitare (j’avais un cours un peu plus tard dans la journée et je l’avais donc trimballée jusqu’à la clinique). Il était souriant et semblait d’excellente humeur.

Il a commencé par me demander à quelle date j’avais été opérée.

Il était en train de compulser un dossier multicolore portant mon nom quand un coup de fil l’a interrompu. Apparemment il s’agissait d’une femme qui voulait convenir d’une date d’opération. Il tournait les pages de son agenda et j’ai pu y voir que tous ses mercredis et vendredis étaient remplis de noms à consonance africain, entourés à l’encre bleue claire. Peut-être étaient-ce là les noms des femmes qu’il allait opérer ?

Après avoir tourné quelques pages, il a demandé à son interlocutrice de le recontacter à la fin du mois de juillet. Puis il a raccroché et m’a indiqué le fond de la pièce, où trônait sa table d’examen.

En se levant, il m’a demandé si ça coulait toujours. « Presque plus » lui ai-je répondu. « C’est normal. Ça ne va bientôt plus couler du tout » m’a-t-il assuré.

Après un rapide examen, il s’est extasié : « Parfait! Vous avez un magnifique clitoris! Bonne place, bonne taille et belle couleur. Il est par-fait ! Vous êtes contente ? ». « Oh que oui » ai-je répondu, toute fière. En vérité, j’étais plus que contente. Je me sentais à la fois ravie et drôlement soulagée que tout aille si bien.

« Vous n’êtes désormais plus une femme excisée ». Elle m’a fait monter les larmes aux yeux, cette phrase. Je considérais que je n’étais plus excisée depuis ma sortie de la salle d’opération mais l’entendre, là, de sa bouche à lui, ça m’a vraiment touchée. C’est comme s’il me libérait de quelque chose. Comme s’il m’absolvait.

Il m’a expliqué que la première partie de ma cicatrisation, la plus difficile, était terminée. J’allais maintenant aborder la seconde partie, celle qui rendrait sa sensibilité à mon clitoris.

Cette deuxième partie, m’a-t-il précisé, était au moins aussi importante que l’opération elle-même.

Et les bonnes nouvelles ont commencé à affluer.

Déjà, finies les toilettes à la Bétadine quatre fois par jour.

Youpiiiiiiiiiiiii!

Adieu, sac de nomade! Adieu, compresses stériles! Adieu, pissette! Notre histoire s’arrête là! Je suis libérée de vous!!

Désormais, et pendant six semaines, je ne dois faire que deux toilettes intimes par jour, une le matin et une le soir, avec de l’eau et… du savon de Marseille. Il a bien insisté sur le fait de n’utiliser ni gels intimes ni gel douche pour nettoyer mon clitoris et mes petites lèvres. Il m’a dit que le savon de Marseille était le seul nettoyant qui n’agressait pas les parties intimes.

Chaque matin (et uniquement le matin), après ma douche, il me faut appliquer sur mon clitoris et mes petites lèvres une noisette d’une crème appelée JONCTUM. Il n’en faut qu’un tout petit peu pour former une fine pellicule protectrice.

Cette crème miraculeuse va constituer une sorte de pansement, ce qui rendra donc « la zone opérée plus confortable » selon ses termes. En outre, elle va permettre à la peau de se reformer et de recouvrir mon clitoris. Enfin, l’application régulière de la crème va avoir pour effet de rendre sa sensibilité à mon clitoris.

Profitant d’un silence, je lui ai fait part de mon inquiétude à propos de mes petites lèvres que je ne voyais toujours pas. Il m’a expliqué que c’était normal, qu’elles étaient bien là, à la base du clitoris mais que ce dernier, qui n’avait pas encore sa taille définitive (excellente nouvelle, je le trouvais justement encore trop gros), les masquait quelque peu. En plus, elles sont assez petites, le procédé de reconstruction choisi étant de faire des injections dans les chairs qui avaient échappées au couteau de l’exciseuse. Je les verrai donc mieux (enfin si l’on peut dire puisque je n’ai jamais eu l’honneur de les voir) dans quelques jours.

Il a enchaîné en me déclarant qu’il m’avait rendu mon clitoris et que ce dernier m’appartenait. «C’est comme si je vous avais rendu un doigt ou votre nez, il fait partie de vous et, à ce titre, n’appartient qu’à vous». Il m’a expliqué que pour retrouver sa sensibilité, il ne me fallait compter ni sur les hommes ni sur qui que ce soit d’autre. « C’est à vous-même de trouver cette sensibilité en apprivoisant peu à peu votre clitoris».

Il m’a dit que les sensations désagréables que j’éprouvais actuellement en touchant mon clitoris allaient disparaître peu à peu dans les prochaines semaines et qu’il faudrait à peu près six mois avant qu’il soit complètement sensible de nouveau.

Je lui ai demandé quand je pourrais reprendre le sport et il m’a répondu que je le pouvais dès maintenant. Même la natation.

J’ai aussi posé la question pour les relations sexuelles. Et je peux les reprendre également dès maintenant. Il m’a dit que ce ne serait pas forcément agréable au début mais que ça serait déjà bien plus confortable. En plaisantant, il m’a demandé si mon homme était pressé. Quand je lui ai répondu que mon chéri voulait lui aussi attendre son feu vert avant de faire quoi que ce soit, il m’a répondu que c’était tout à son honneur.

Là, il y a eu un silence. Et puis je lui ai dit « Merci, docteur. Merci beaucoup ». Ma voix a vacillé pendant que je parlais. Je voulais lui expliquer précisément pourquoi je le remerciais, lui détailler ce « merci ». Mais rien n’est sorti, j’avais la gorge totalement nouée.

Il a opiné de la tête, silencieux et souriant…

En me raccompagnant à sa porte, il m’a dit, en me serrant la main « Bon maintenant, il s’agit de convaincre d’autres jeunes femmes de venir se faire opérer ! ». Je lui ai alors parlé de mon blog et de son sujet. Il m’a dit que c’était une bonne idée, que de lire le récit de femmes qui entreprennent de se faire opérer pouvait peut-être en inciter d’autres à sauter le pas.

C’est vraiment parce que j’ai pour règle de ne pas gazouiller d’aise en public que je me suis contentée de sourire. Parce qu’il m’a été extrêmement difficile de me retenir de ronronner de contentement, là.

«Vous pouvez écrire sur votre blog que je ne suis que médecin. Je ne peux pas pousser les femmes à subir cette opération. C’est un choix qui leur revient. À elles seules. J’accompagne, j’opère mais cette décision de rejeter cette coutume et de vouloir retrouver son corps leur appartient. Je ne peux pas la prendre à leur place » a-t-il ajouté.

«Bon et bien, on se revoit en décembre pour faire un petit bilan?». C’est sur ces mots et sur mon « Oui, d’accord» un peu étranglé par l’émotion que nous nous sommes quittés, le docteur Foldès et moi.

En allant payer ma consultation à sa secrétaire, j’avais un grand sourire. En m’asseyant en face d’elle pour faire mon chèque de 50 euros, je n’ai pas pu m’empêcher de m’exclamer que j’étais conteeeeeente!

Elle m’a demandé pourquoi et je lui ai expliqué que c’était parce que tout s’était parfaitement bien passé. En souriant, elle m’a dit « Vous en doutiez?»

En sortant, extatique, j’avais envie de faire des bonds de cabri. J’ai appelé mon homme et je l’ai noyé sous ma joie, le pauvre (il n’a d’ailleurs rien compris, il a fallu que je lui réexplique tout une fois rentrée).

Puis, alors que j’approchais de la gare, je me suis souvenue d’une question que je n’avais pas posée au docteur Foldès. Je l’ai rappelé et lui ai dit que, toute à ma joie, j’avais omis de lui parler de mes satanés fils qui ne sont toujours pas tombés. Il m’a répondu que c’était imminent, que ça allait arriver dans les deux prochaines semaines.

Yahouuuuuuuuuuuuuuuuuu !

Dieu que j’étais contente.

J’ai, depuis cette consultation, une impression de légèreté incroyable. Dans ma tête, il y a de la musique entraînante en permanence.

Ca ressemblerait à ça le bonheur, que je ne serais pas étonnée du tout!