mardi 10 avril 2007

Militantisme

La semaine dernière, j’ai eu un échange par mail avec une jeune femme excisée qui a été opérée et qui souhaite créer une association. Depuis, je me pose des questions sur le militantisme.

Jusqu’ici, je ne m’étais pas trop interrogée sur le sujet. J’avais une vision assez individualiste (pour ne pas dire centrée sur moi) de l’excision. Mon objectif premier, c’est de me reconstruire, de sortir de ce douloureux état de femme excisée, quête toute personnelle à laquelle je consacre beaucoup d’énergie. Mais, derrière ce but, se profilent des questions annexes qui ont elles aussi leur importance.

Il y a quelques temps, j’ai répondu avec colère et indignation à ma psy lorsqu’elle m’a demandé si je me laisserais convaincre de faire exciser mes filles si j’en ai un jour. La question m’a parue superflue et quasiment insultante. Bien sûr que non! Mille fois non! Je ne laisserais jamais faire ça à aucune de mes filles!
J’ai déjà prévu de ne jamais les envoyer toutes seules au Sénégal parce que je sais que dans certains cas, les fillettes sont excisées à l’initiative de leurs grands-parents, dans le dos de leurs parents et ce, même si ces derniers s’y opposent. Je ne prendrais aucun risque et tant pis pour la confiance, tant pis pour les liens familiaux.
En plus me laisser convaincre signifierait d'abord accepter de discuter de cette possibilité, ce qui, dans mon cas, n'arrivera jamais! Je ne discuterai pas de l'intégrité de mes filles! Jamais! Personne ne touchera à mes filles, personne ne leur fera de mal. Point barre. Fin de la discussion.

Donc, dans le futur et pour la chair de ma chair, je me battrai, ça c’est clair et net. D'accord.
Mais aujourd’hui ? Si j’entendais dire qu’une de mes cousines ou nièces risque d’être excisée, que ferais-je ? M’interposerais-je ? Préviendrais-je les autorités ? Affronterais-je ma famille, moi qui n’ose pas parler à ma mère ? Et s’il s’agissait de ma voisine ?
Ces questions me travaillent.
Elles reviennent à se demander si on a le devoir de devenir militante, quand on a été excisée et qu’on trouve que c’est un acte barbare (j’exclue celles qui, elles existent, ont une opinion positive de l’excision).
A t’on le droit de ne penser qu’à soi, de ne chercher à protéger et à aider que soi-même ? Peut-on fermer les yeux sur la perpétuation de ce crime ? Peut-on légitimement être égoïste ? Ou doit-on à toute force empêcher que d’autres subissent ce qu’on a subi ? A t'on le devoir de se battre ou au moins de témoigner ?

Personnellement, j’ai peur. Je suis tiraillée entre l’envie d’oublier ce qu’on m’a fait et les valeurs qu’on m’a inculquées, qui elles me poussent à chercher à aider. Je trouve inconcevable de me taire et de laisser faire en me disant « moi je suis sauvée alors le reste, je m’en fous… ». Je ne pourrais pas avoir la conscience tranquille, c’est sûr. Même si j'aimerais bien, parfois.
En même temps, faire face à des partisans de l’excision, discuter avec eux, argumenter, chercher à les convaincre d’abandonner cette pratique horrible d’une façon pédagogique et calme me révulse. J’aurais trop de mal à ne pas les juger et les condamner, j’aurais trop de mal à ne pas être en colère, voire enragée. Pour dire le vrai, je ne veux pas chercher à les comprendre. Je ne veux rien avoir à faire avec eux.
J’admire le courage de ceux et celles qui s’y consacrent, surtout celles qui ont été excisées. Je l’admire d’autant plus que je trouve la tâche titanesque.

Moi je voudrais aider les victimes, pas éduquer les bourreaux.
Je voudrais aider ma cousine à se faire opérer, elle qui vit à l’étranger et qui n’a pas de quoi payer sa reconstruction. Je voudrais aider les femmes excisées, qui se sentent toutes seules dans leur malheur, à croire qu’elles peuvent s’en sortir et je voudrais pouvoir leur en donner les moyens.

Mon blog est pour moi un moyen de me dire, de déposer mes pensées sur cette abomination, de sortir du traumatisme et d’ingérer le fait que j’ai été excisée. C’est pour moi un moyen d’avancer, de quitter les rives de mon drame personnel, de prendre de la distance et de me rassurer sur le fait que je suis toujours un être humain normal.

Je me disais qu’il suffirait qu’il soit lu par d’autres femmes dans ma situation, que ça les aiderait peut-être d’une façon ou d’une autre. Mais c’est trop peu, je crois. Et puis c’est trop facile, aussi, parce que ça revient à dire « bon, je fais quelque chose pour moi seule et si d’autres peuvent en tirer quelque chose, tant mieux pour elles ». Ca me paraît franchement bof comme vision des choses. Ce n'est pas vraiment aider, que de se contenter de cela.

Alors je voudrais faire de ce blog un lieu d’échange, un endroit où chacune peut trouver des informations, des réponses, des témoignages, du réconfort, un appui. Ce pourrait être un premier pas dans ma démarche de vouloir aider...
Je ne sais pas encore comment je vais arriver à faire cela au juste, mais je sais que j’ai besoin d’autres voix que la mienne.

J’ai contacté par mail plusieurs jeunes femmes excisées, sur le point de bénéficier de l’opération de reconstruction ou ayant déjà été opérées. Certaines se sont manifestées sur le blog d’Hélène Mon blog de fille*. Elles commentaient un article d’Hélène intitulé l'excision réparée , sur le docteur Foldès
et ont apparemment envie de discuter avec d’autres femmes dans leur situation. Toutes ne répondent pas à mes mails mais je ne désespère pas. Peut-être un jour écriront-elles ici. Peut-être un jour m’autoriseront-elles à mettre leurs mots sur ce blog afin que le plus grand nombre puisse bénéficier de leur expérience à elles aussi. Peut-être que cela leur fera du bien aussi de se dire?

Mesdames, mesdemoiselles, prendrez-vous la main que j’agite ici ? Joindrez-vous vos mots aux miens ?
Militerez-vous avec moi ?





*je vous recommande d'ailleurs chaudement ce blog, tellement il est drôle, intelligent et diversifié. il devrait être systématiquement prescrit en cas de moral un peu gris.

23 commentaires:

A. a dit…

Et si tu as besoin d'une voix anglaise, je suis toujours là!

papillon a dit…

Merci beaucoup A.!

Anonyme a dit…

Bonjour papillon ;o)
Plusieurs réflexions :
on peut être utile de plusieurs façons, ton blog l'est sans nul doute et d'autant plus encore qu'a. publie tes articles en anglais.

ensuite, il y a un temps pour tout. Pour toi c'est l'heure de ta propre thérapie, de ta propre opération, de ta propre réflexion sur ta famille.
Peut-être plus tard voudras-tu affronter le point de vue des exciseurs, des exciseuses, peut-être laisseras-tu cet aspect des choses à d'autres;

Le militantisme n'est pas obligatoire et de toutes façons il revêt de nombreuses formes :
il n'y a pas que la confrontation directe
je cite en vrac information du public, financement, interpellation des décideurs, des politiques, des parlementaires, éducation civique, formation des gynécologues à la parole et au conseil, groupes de soutien, affiches, mobilisation des publicitaires ou des journalistes, etc

Enfin, il n'est pas toujours nécessaire de fonder une association nouvelle, on peut envisager de militer contre l'excision et pour sa réparation au sein d'organismes existants, sur la notoriété desquels on peut parfois s'appuyer

Prends ton temps, prends le temps de vivre, chacune son chemin à son pas.

biz
lili

papillon a dit…

Salut Lili!
Ton commentaire est très instructif, je trouve. Il éclaire les différentes manières de militer qui existent.
Tu as sans doute raison quand tu dis qu'il faut que je prenne le temps de me reconstruire et d'aller à mon pas. Mais je suis un peu assailli par une sorte de culpabilité de ne pas pouvoir aider plus. Au travers de plusieurs commentaires, je réalise que si, finalement, ce blog est utile. Peut-être devrais-je m'en tenir à cela et rester focalisée sur mon cheminement pour le moment...

Anonyme a dit…

ah, la culpabilité... je traduis : "j'ai le culot de penser à moi? rien qu'à moi toute seule? je ne dois pas en avoir le droit, c'est pas possible. ou alors à la condition de m'inclure dans un vaste groupe où je ne serais qu'un petit grain, etc. etc."

comme je te reconnais bien, ma soeur ;o)))
c'est fou, c'est valable quelle que soit ce que nous avons à réparer, figure-toi!
et même hors réparation...

ben si, nous avons le droit de nous occuper de nous
proverbe à méditer : charité bien ordonnée commence par soi-même

oups, comment osé-je écrire ça? je te heurte?
alors je dirais que d'un strict point de vue utilitaire, tu seras peut-être plus efficace pour les autres quand tu auras fait toi-même le chemin que tu pourras leur conseiller en connaissance de cause

donc, si tu veux te sentir moins coupable (je te taquine amicalement), fais-le pour toi pour les autres ;o)

et une fois que tu iras mieux sur ce sujet, tu seras peut-être de taille à supporter sans trop faillir les malheurs d'autrui, c'est lourd si on n'est pas armé
biz

papillon a dit…

Eh oui, la fameuse culpabilité :)
Paradoxalement, plus j'ai le moral et plus j'avance, plus elle m'assaille. N'est-ce pas égoïste de chercher un moyen d'aller mieux et de ne pas le partager immédiatement avec les autres?
En y réfléchissant, j'ai trouvé un moyen d'échapper un peu à cette question et à son poids en culpabilité: il ne faut pas courir deux lièvres à la fois. Alors pour l'heure, je vais me focaliser sur mon opération (plus que 33 jours :)) tout en continuant à écrire mes petites pensées sur ce blog. En espérant que d'autres suivront et viendront s'exprimer spontanément ici. Et puis plus tard, je tâcherai de faire plus...
La chèvre et le chou sont donc ainsi ménagées :))

Valérie de Haute Savoie a dit…

C'est par le biais d'Hélène que je suis venue te lire. Vivement le 16 mai, je serais de tout coeur avec toi.
Je n'ai pas encore eu le temps de tout lire mais déjà le mois de février et mars m'ont scotchés à l'écran. Je reviendrais et te soutiens à 100% dans ta reconstruction. Je suis admirative de ta force.

Anonyme a dit…

Voilà j'ai tout lu !! La note dont je te parlais dans mon autre commentaire (au tout début de ton blog) est rédigée. Je ne vois pas de raison qui feraient que tu pourrais t'y opposer,c'est pourquoi je me le suis permis. Cela dit, si tu as la moindre remarque, n'hésite pas ! Encore une fois bon courage, et sois assurée de mon soutien moral autour du 16 mai.

Autre chose : tu dis que tu ne sais pas comment tu réagirais si tu étais au courant qu'une de tes nièces devait se faire exciser, par exemple, ou une autre fillette. Moi je pense que si cela se produisait vraiment, tu le saurais, et je crois même que tu le trouverais, le courage dont tu aurais besoin ! La preuve pour moi en est que tu as déjà trouvé celui de penser à ta reconstruction (non, 31 ans ce n'est pas tard, tu as encore une grande partie de ta vie devant toi et tu vas profiter, j'en suis certaine de toutes ces années de jeunesse à venir), de rédiger ce blog, de faire une thérapie avant tout ça... Ta famille et toi êtes distants ? Cela peut paraître normal, si la communication est imposssible. Un jour peut-être tu oseras dire en face à ta mère et à ta soeur tout le mal qu'elles ont pu te faire, l'une en te faisant subir l'excision, même sans savoir, même juste pour le qu'en-dira-t-on, et l'autre en n'ayant pas accepté d'en parler avec toi pour vous faire avancer toutes les deux. Tu apprendras alors peut-être qu'elles en ont souffert elles aussi, surtout ta soeur, je pense, mais que face à la fatalité elles ont préféré se taire et faire comme si de rien n'était. Je me doute que c'est très dur pour toi de leur parler de ta décision de te faire opérer, mais je t'encourage vivement à continuer d'y penser, ne serait-ce que pour susciter leur réaction : visible ou non, il y en aura forcément une. Peut-être ta soeur acceptera-t-elle alors de parler avec toi, quel que soit le sens que cette discussion aura.

Pour ce qui est de militer, Lili a raison : ton militantisme à toi, pour l'instant, c'est toi, l'importance de toi, de ce que tu fais, du sens que tu redonnes à ta vie, l'importance nouvelle que tu accordes à ton corps (j'ai récemment fait l'expérience prendre soin de son corps (un peu de crème par-ci, un gommage par-là, un peu de blush, et se trouver belle dans la glace) ne prends que peu de temps (une demi-heure par jour en ce qui me concerne) mais fait un bien fou à l'esprit et permet de voir la vie autrement, en bien mieux). Profite de cette phase de reconstruction pour toi, même si elle doit te prendre plusieurs années, le temps d'explorer ton corps et ton âme, nouveaux, puis songe peut-être à "militer", ce que tu fais déjà, à mon sens, en rédigeant ce blog.

Je suis désolée si tout cela est un peu trop long, indigeste, et finalement pas trop lisible, mais je tape comme ça vient, directement du coeur. Je pense à toi très sincèrement, je continuerai de te lire, et j'espère que ces quelques remarques (pas uniquement les miennes, toutes les autres sont pertinentes à mon sens, tu as beaucoup de chance d'être soutenue ainsi, je trouve) te permettent de voir la vie autrement avec un coin de soleil plus grand chaque jour.

Anonyme a dit…

Bonjour Papillon... Je viens de lire ton blog en entier via Hélène... Les larmes au bord des yeux... Je ferais le relais chez moi aussi, il faut que tu sois lue dans le monde entier.
Plein de courage, je penserai à toi très fort tous les jours qui passent...Et viendrais te rendre visite souvent.
mille bonheurs pour toi.

lilou a dit…

Zut ! J'ai dû faire une bétise, mon commentaire n'apparaît pas.
Je vais résumer.
Je te disais donc d'abord, bonjour.
Puis, qu'en tant que femme et mère de trois filles, j'étais horrifiée par ce que tu as subi et que d'autres enfants subissent encore.
Je te disais aussi mon admiration pour ta démarche, ton courage, tes mots si beaux !
Je te disais de suivre les conseils de lili (notre ministre ! ;o) ).
Je te disais que mes voeux t'accompagnent.
Et je te disais enfin que comme (malgré ton nouveau grand âge) tu étais plus jeune que ma fille aînée, je t'embrassais (si tu le veux bien, quand même !)
lilou

Anonyme a dit…

J'ai toujours été très touchée par cette cause et je milite comme je peux; je considère qu'agir dans une cause humanitaire, en tant qu'européenne vivant à l'abri de la pauvreté et de ce genre de mutilations, est une obligation. Cependant, je ne crois pas que tu doives te sentir coupable de ne pas agir pour les autres, car comme l'a dit lili, aujourd'hui est l'heure de ta propre thérapie! Et puis, je pense que tu es la mieux placée pour savoir si aider des jeunes filles dans ce cas sera une libération ou une épreuve trop douloureuse...

En attendant, ne culpabilise surtout pas, joli papillon, et prends soin de toi!

papillon a dit…

Bonjour et bienvenue à vous, valérie de haute savoie, chloé, elene.b, lilou et prunelle!
Avant tout, je voudrais sincèrement vous remercier de vos commentaires si encourageants. Ils me font beaucoup de bien, vous savez?

Je sais que si l'une de mes connaissances était menacée d'excision, je ne détournerai pas les yeux, c'est vrai. En fait, j'espère avoir le courage de m'interposer mais c'est sans doute quelque chose que je ne découvrirai que sur le moment. Parce que ce que je fais, là, écrire ici, suivre une thérapie, etc..., je n'arrive pas à l'associer à du courage. Le courage, au fond, qu'est-ce que c'est? Moi j'ai tendance à penser que c'est servir une cause ou des convictions au péril de sa vie. A la lumière de cette définition, je ne fais pas beaucoup preuve de courage.
Mais en lisant les commentaires, j'ai compris que je faisais un peu plus de la même chose qu'avant: Interdiction de se reposer, de penser gentiment à soi, on met son armure et on se bat. C'est difficile pour moi d'accepter qu'il ne faut pas que je paye, d'une façon ou d'une autre, le bien-être, la sérénité et toutes ces choses positives qui m'arrivent. Je suis contente d'avoir compris que je retombais dans mes vieux schémas de guerrière...
Alors je vais peut-être décréter une trêve dans les épreuves difficiles que je m'impose sans arrêt, l'une après l'autre (après tout, j'ai 31 ans, il faut que je me ménage :).
Un jour, peut-être, je parlerai à ma mère et à ma soeur (je continue d'y penser), mais je voudrais que ce jour-là, ce ne soit pas une épreuve dont il faut que je sorte victorieuse. Je voudrais que ce soit autre chose, quelque chose de plus apaisé...
Je vous embrasse toutes (Lilou, je te fais même 4 bises:).

Anonyme a dit…

Bonjour, comme la plupart des personnes j'ai découvert ton blog via celui "Blog de fille". Tes messages m'ont beaucoup touché, j'ai d'ailleurs tout lu d'un coup. Je trouve très bien que tu ais décidé d'en parler ouvertement sur le net, je viendrais régulièrement lire tes messages et te souhaite bon courage.

A. a dit…

Quelques commentaires laissés en anglais pour toi Papillon:

Tina – omme I London a dit: Je suis frappée de’émerveillement. Tu es si courageuse. Doigts croisés pour mai. Cette année sera une bonne année.

Alix a dit: Je viens de lire ton blog après une recommandation à NHS Blog Doctor. Je voudrais te dire que j'admire tellement ton courage pour trier ta vie et ta détermination de réussir. Tu es une source d'inspiration pour moi et j'attends avec impatience de lire plus de ton écriture incroyable. Merci beaucoup.

Caitlin a dit: Chère amie, je te souhaite toute la chance de la monde entière. Tant pour ton combat individuel que ton combat contre cette pratique horrible en général. Je ne suis pas excisée mais de ce que j'ai vu et lis je soutiens le militantisme 100%. C'est quelquechose qui doit être arrêtée. Tu es courageux et un modèle à émuler pour les femmes de chaque genre. J'admire ta force et continuerai à suivre ton histoire.

Peter Ridson a dit: Écriture exceptionnelle et énorme courage. Meilleurs voeux pour mai. [il a écrit aussi un billet sur son blog]

"La dame âgée en formation" a dit: Papillon tu fais du bon boulot - un grand service aux autres. Merci.

papillon a dit…

Bonjour et merci beaucoup Sophie!
A., comment puis-je te remercier de faire le pont entre le français et l'anglais pour moi? C'est vraiment très gentil à toi de faire tout ce travail de traduction et de me tenir au courant des commentaires.
Merci mille fois.
Ca me fait bizarre de lire les mots "courage" et "modèle" dans les commentaires. Parce que vu de ma lucarne, je suis loin d'être un modèle et je ne me trouve pas plus courageuse que ça, j'essaie juste de rendre ma vie meilleure. Je suis persuadée que de nombreuses femmes font le même genre de cheminement que moi. Seulement, elles n'en parlent pas forcément ou alors pas dans un blog :)
Merci encore A. et merci à vous, Tina, Alix, Caitlin, Peter et "la dame en formation".
Je vous embrasse.

lalita a dit…

J'ai aussi trouvé ton blog par le blog de fille d'helene !
Militantisme, je crois qu'il ne faut pas chercher plus loin. Ce que tu fais est déjà beaucoup ! Un témoignage comme le tien est tellement rare et tellement fort !
Je vais aussi le transmettre le plus possible ! Je vais suivre ton chemin et t'assurer de mon soutien. Bon courage, je serai avec toi le 16 mai !

lalita a dit…

Je voulais dire, je vais suivre ton parcours !

papillon a dit…

Bonjour et merci beaucoup Lalita!

A. a dit…

Papillon, ce n'est pas necessaire de me remercier, c'est rien du tout. Je suis vraiment heureuse de t'aider un petit peu.

Anonyme a dit…

Militer ou pas ?
Je me suis posée la question à un tout autre sujet, le cancer. J'ai eu un cancer du sein, dont je me suis heureusement bien tirée. Et pendant que je faisais ma radiothérapie, je voyais toutes ces choses qui n'allaient pas dans le service où j'étais soignée, je me disais que je pourrais rejoindre une association pour aider les autres. Et puis en fait, je n'ai rien fait. Parfois je culpabilise, mais je me dis que ce n'est pas dans ma nature et que je suis trop individualiste.
En ce qui te concerne, je pense qu'il faut prendre une chose après l'autre.
Tu fais ta thérapie, tu vas te faire opérer, c'est génial.
Pour les relations avec ta mère et ta soeur, tu verras après. Peut-être que ça viendra plus facilement que tu ne le penses.
Et quant à être militant(e), je crois qu'on ne peut pas se forcer, et tu sais, d'une certaine façon, en racontant ton histoire, tu milites aussi :)

papillon a dit…

De toute façon, Claude, plus la date approche, plus je suis comme paralysée. Je ne peux rien entreprendre, là, je ne suis qu'une montagne d'impatience et d'attente focalisée sur le 16 Mai. Je reporte tout à après l'opération, même les choses les plus anodines. Je n'arrive pas à m'y consacrer vraiment alors bon, je vais suivre ton conseil et prendre les choses une par une...

Anonyme a dit…

le fait que tu penses ne penser qu'à toi et ne pas penser aux autres prouve justement que tu penses à eux, que tu es loin d'être égoïste.
je te souhaite bon courage pour la suite, du fond du coeur

papillon a dit…

Merci cher Anonyme!